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 Bury me

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Ôta Satoshi
Ôta Satoshi
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MessageLun 31 Juil - 12:04 (#)

Bury me
Il était ravagé.

Il regardait par la fenêtre de sa chambre d'hôpital quand on frappa à la porte. Tiens, qui est-ce que cela pouvait être ? Depuis qu'il se trouvait ici, toute sa famille était déjà venu le voir. Sa mère lui avait apporté des fleurs et n'avait pas cessé de prétexter qu'elle venait s'en occuper en venant le voir chaque jour. Kyosuke était également venu le voir et les membres de son groupe. Sa mère était déjà passée aujourd'hui et son entourage le prévenait lorsqu'il venait le voir. Alors, qui est-ce qui allait franchir cette porte ?

L'autre jour, Kaleb était parti. Il n'était pas venu le voir, n'avait même pas essayé. Akhira ne s'en était pas remis et ses larmes avaient redoublé d'effort à brûler ses joues humidifiées. Son cœur serré contre sa poitrine, il ne sut quelle force le fit s'arrêter de pleurer. Les yeux rougies, il s'était aspergé le visage d'eau et était sorti de la salle de bain pour tomber nez à nez avec Kyosuke. « Reste. ». Il avait refusé et était parti précipitamment.
Non, il ne pouvait pas rester. Kyosuke avait eu le visage enflé par sa faute parce qu'il avait voulu injustement faire du mal à l'homme qu'il aimait. Il se sentait mal vis-à-vis de ça et il avait honte du comportement que Kaleb avait eu envers quelqu'un qu'il ne connaissait pas. Puis, son ex petit-ami souffrait assez comme ça pour qu'il se permette de pleurer dans ses bras. Il était rentré chez lui et s'était réfugié dans sa chambre. Alors, à quoi est-ce que tout cela avait-il servi ?
Il avait fait sa déclaration. Sa toute première déclaration et à Kaleb. Il ne s'était pas attendu à une réponse mais il aurait aimé qu'il ne parte pas. Qu'il ne fuit pas ses sentiments qui existaient bel et bien. Les siens. Parce que, au fond, il ne savait pas si ses sentiments étaient réciproques et le départ de Kaleb n'avait fait que lui prouver que ce ne devait pas être le cas. Cela ne le rendit qu'encore plus mal et dévasté, il eut du mal à se concentrer sur sa vie actuelle les jours qui suivirent cet événement.

Puis, il eut un accident.

Il était en vélo quand il traversa une route où il avait pris soin de regarder qu'il n'y ait personne lorsqu'une voiture déboula en trombe et le percuta de plein fouet. Il se réveilla à l'hôpital avec le bras gauche dans le plâtre, un bandage autour de la tête et quelques contusions. En soi, rien de bien grave. Cependant, comme il avait reçu un coup à la tête, le médecin avait insisté pour qu'il reste deux semaines minimum à l'hôpital. Il n'avait rien dit, s'était contenté d'accepter. De toute façon, avec un bras dans le plâtre, il ne pouvait plus jouer de la guitare. Il devrait même attendre encore attendre au moins un mois pour que celui-ci soit guéri.
Cloîtré dans cet hôpital, il pouvait se reposer et réfléchir à cette situation cauchemardesque qui s'imposait à lui dès qu'il se réveillait tous les matins. Il n'avait pas revu Kaleb et cela allait bientôt faire un mois puisque s'était écoulé plus de deux semaines entre cet événement et cet accident et une semaine et demie depuis qu'il se trouvait dans cet hôpital. Il s'était demandé avant cet accident s'il devait aller le voir, puis il en avait été incapable. Pour lui, il s'était pris littéralement un « Non. » face à sa déclaration et cela ne faisait aucun doute qu'il n'était pas digne de Kaleb.

Il n'était qu'un imbécile.

La porte s'ouvrit et Kaleb en franchit le seuil. Tiens, n'était-ce pas surprenant ? Il le regarda et déglutit. Il ouvrit la bouche pour parler mais la referma aussitôt. Non, il n'était pas digne.
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Tozawa Artur
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Bury me TIyCqup0/0Bury me 7Fssk4f  (0/0)
MessageLun 31 Juil - 22:26 (#)

Bury me
Un coup, puis deux, trois, les uns à la suite des autres. Kaleb ne se retient pas de frapper dans le sac de boxe suspendu en face de lui, jouant de ses jambes et de ses bras pour que le sac ne lui revienne jamais dessus. Cela fait près d'une heure qu'il s'entraîne, ou plutôt se défoule, de la sorte, ayant appris, la veille, qu'Akhira faisait un petit séjour à l'hôpital. Ce n'est même pas le blessé qui l'a contacté... En effet, le mécanicien l'a appris via une connaissance d'une connaissance d'un ami d'Akhira. Compliqué. Trop compliqué. Et un nouveau coup parti tandis qu'il respire trop fort, que la sueur dégouline sur son marcel trempé. Un râle s'échappe de sa gorge puis il décide de décrocher ses gants et de s'asseoir quelques secondes sur le banc non loin. Il sait parfaitement qu'il va aller voir cet imbécile qui est incapable de prendre soin de lui-même et, après plus d'un mois passé sans se voir, fébrilement, il a pris une décision pour eux.
L'autre jour, en quittant l'appartement de Kyosuke, trop de choses ont fait surface à l'esprit du Japonais. Il a eu du fil à retordre avec ses pensées, eu du mal à se remettre dans le droit chemin qu'il s'est créé depuis des années. Akhira a toujours eu ce don improbable de lui faire toujours tout remettre en question, jusqu'à même ses propres sentiments. Oui, parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. Les sentiments... Qu'est-ce que ressent Kaleb vis-à-vis du musicien ? De la jalousie, de la possessivité... Et, tout en se sachant désormais "couplé" à lui par la faute de cette foutue machine, cela le rend complètement fou de ne pas le voir plus souvent. Akhira est sa propriété, quoi qu'il puisse en dire. Ils ne sont pas en couple, mais le garçon aux cheveux argentés n'est et ne sera jamais en couple avec personne d'autre que Kaleb ; que cette relation entretenue avec Kaleb.
Ses gants attrapés, ce dernier file se changer dans les vestiaires. Il prend une rapide douche, attache ses cheveux noirs en un rapide chignon au sommet de son crâne, enfile un jean noir et un tee-shirt blanc avec des baskets de la même couleur puis jette son sac sur son épaule tout en quittant la salle de sport. Il salue brièvement le vieil homme à l'accueil avant de s'engouffrer dans la ville, direction l'hôpital de Minato. C'est quelques minutes plus tard que le mécanicien se gare sur une place de parking, attache sa moto et file à la réception pour demander la chambre de Sakai Akhira. Comme pour retarder son arrivée dans sa chambre, Kaleb choisit d'emprunter les nombreux escaliers au lieu de prendre l'ascenseur qui l'amènerait dans le bon couloir tout de suite. Est-ce qu'il est gêné ? Non, bien sûr que non - quelle idée.
Un moment plus tard, ses pas cessent et se stoppent devant le numéro qu'on lui a indiqué. Il n'y a pas l'air d'avoir de bruit à l'intérieur et Kaleb en déduit donc qu'Akhira ne doit pas avoir de visite pour le moment. C'est cela qui le décide à frapper sans réfléchir plus que cela et pousser la porte pour découvrir son camarade allongé dans le lit. Il a plusieurs bleus sur le visage, un bras dans le plâtre et il semble plutôt fatigué. Bizarrement, de le voir ainsi affaibli, cela donne bien moins envie à Kaleb de se lancer dans de grands discours qui ne terminent jamais bien quand Akhira et lui discutent.

« Salut », lâche-t-il simplement en enfonçant ses mains dans ses poches avant de s'approcher du lit pour s'asseoir au bout.

Il le fixe de son regard sombre, souhaitant l'assaillir de toutes les nombreuses reproches qui lui sont passées dans l'esprit quand il a appris pour son accident. Cependant, aucun mot ne sort de sa bouche. L'ambiance demeure lourde et chargée d'électricité jusqu'à ce que Kaleb décide de reprendre la parole.

« Alors... qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te retrouves dans cet état ? »

Désirant feindre l'ignorance, le mécanicien se doute bien que ce n'est peut-être pas la meilleure solution à adopter... mais c'est la seule pour laquelle il souhaite opter dans l'immédiat.
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Ôta Satoshi
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Bury me TIyCqup0/0Bury me 7Fssk4f  (0/0)
MessageVen 11 Aoû - 22:32 (#)

Bury me
Kaleb. C'était Kaleb. Ses yeux s'ouvrirent en grand malgré lui mais se rétrécirent quand il s'approcha de lui. Pourquoi devrait-il étonné qu'il vienne le voir ? Kaleb était venu le voir parce qu'il le considérait comme sa propriété et qu'il ne supportait l'idée que sa propriété soit abîmée. Comment aurait-il pu en être autrement ? Il ne se souciait pas de lui, il était uniquement venu constater s'il était toujours en état de marche. Comme un objet.
C'était cela. Akhira s'était toujours senti comme un objet vis-à-vis du brun. Donc, même si ses sentiments avaient été réciproques, l'amour de celui-ci ne serait que superficiel. Pas qu'il considérait qu'un amour envers un objet n'était qu'éphémère mais qu'il était bien moins fort qu'un véritable amour entre êtres humains. Pourquoi s'était-il évertué à l'aimer encore plus de jour en jour ? À croire que quelque chose de positif pourrait arriver entre eux.

C'était peine perdue d'avance.

Kaleb s'avança et son ventre se noua peu à peu. Une peur l'envahit brutalement sans qu'il ne puisse rien y faire mais, de quoi aurait-il pu avoir peur aujourd'hui ? Il avait tout communiqué à Kaleb, il n'avait plus rien à lui dire. Bien évidemment, il eut envie de pleurer mais il parvint à ce que cela n'arrive pas grâce à une force inattendue. Cependant, il ne fut capable de tenir son regard que quelques secondes et la vue que lui offrait sa fenêtre fut une nouvelle fois sa meilleure amie.
« Salut. ». Qu'est-ce que c'est que ça ? Est-ce que tu n'es capable que de me communiquer une salutation ? Inconsciemment, il serra son poing mais il était loin de se douter que le plus hilarant était à arriver. « Alors... qu'est-ce qui s'est passé pour que tu te retrouves dans cet état ? ». Presque choqué, il eut l'impression qu'on lui coupa la respiration pendant une seconde avant qu'elle ne reprenne comme si de rien n'était. Était-il réellement sérieux à lui poser cette question ? Son poing se serra plus qu'il ne le faisait déjà et les sourcils froncés, il reporta son attention sur le brun.

Mais, qu'était-il encore permis de dire ou de faire ?

Il se calma et laissa encore une fois la douleur déformer son beau visage. Il baissa les yeux et desserra son poing.

« Rien. »

Les faits étaient là, présents sur son corps. Que dire de plus ? Puis, la personne qui avait dû le prévenir qu'il était à l'hôpital avait dû lui dire qu'est-ce qui lui était arrivé et comment il était blessé. D'ailleurs, qui était cette personne qui l'avait prévenue ? N'avait-elle pas pensé à ses sentiments ? Au fait qu'il n'avait peut-être pas envie de voir Kaleb. Sincèrement, il ne savait pas s'il était content qu'il soit venu ou pas. Qu'espérait-il encore aujourd'hui ?
Il se recroquevilla doucement sur lui-même et continua à fixer le drap qui le recouvrait. Il n'osait même plus le regarder... Il avait faibli. On ne peut plus faibli. Pour sûr, il était désormais un objet et s'il fallait qu'il soit le sien, qu'il soit le sien. Il avait plié l'échine parce qu'il en avait assez de se battre aujourd'hui. Il avait assez donné et il savait que cela ne servait plus rien après l'échec cuisant qu'il avait essuyé. Toutefois...

« Qu'est-ce que tu fiches ici, Kaleb ? N'as-tu pas mieux à faire ? »

Sa voix était cassé. Il n'avait pas beaucoup parlé depuis ce fâcheux événement et encore moins depuis cet accident. Il n'avait fait que broyer du noir et essayer peut-être de trouver une solution à ce problème de cœur auquel il faisait face. Il n'était pas du genre à baisser les bras alors il avait essayé de se reprendre. Sauf que ce n'était pas aussi aisé et, désormais que Kaleb était prêt de lui, il ne voyait pas comment il pourrait recommencer à se battre. Pour quoi ? La réponse avait été claire alors cela ne servait plus à rien de s'évertuer. Cela ne changerait rien.

Parce que lui avait été battu à plates coutures.
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Tozawa Artur
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MessageSam 12 Aoû - 12:14 (#)

Bury me
Rien. De toute façon, il ne se passe jamais rien, mais il trouve toujours le moyen de s'enfuir et de faire la tête pendant plusieurs longs jours. Ce n'est jamais rien avec Akhira, Kaleb l'a appris depuis des années sans ne s'en être jamais trop préoccupé. C'est ça leur relation ; un va et vient constant à l'instar d'une balle de ping pong. L'un l'autre se percute, se renvoie, reparte et revienne dans ce ballet malsain qui a fini par s'instaurer entre eux. C'est ridicule, c'est affligeant, mais c'est juste comme ça. Un cercle sans fin, une répétition constante. Alors le mécanicien ne lui répond pas, se contente de hausser les épaules. C'était juste pour être poli car il connait les détails par l'ami qui l'a appelé pour lui dire qu'Akhira est à l'hôpital. Une formalité, une bagatelle.
Un long et pesant silence s'installe entre eux. Le brun abandonne un soupir, se demande pourquoi il est venu. Par convention ? Mais si c'est vraiment par convention, alors pourquoi est-ce qu'il n'a rien apporté pour le blessé ? Juste pour lui souhaiter un prompt rétablissement, ou une connerie de ce genre. Ou alors, c'est par obligation qu'il est là. Parce qu'ils sont couplés ensemble et que cela parait... normal. Ou encore parce qu'ils se connaissent depuis l'enfance et qu'il ne peut pas ne pas venir ? Et c'est la question qui finit par briser le silence, cette maudite question pour laquelle Kaleb se casse la tête. Il esquisse une grimace, se relève et vient se placer plus près d'Akhira. Il s'assoit sur son lit, mais ne parle pas tout de suite.

« J'aurais toujours mieux à faire, tu le sais bien », dit-il d'un ton détaché.

L'un de ses mains vient se glisser sur la joue de son interlocuteur, glissant jusque dans ses cheveux d'un mouvement délicat. Depuis tout ce temps, le visage d'Akhira s'est toujours parfaitement moulé au creux de la main rugueuse du mécanicien, et cela ne manque pas de lui faire esquisser un sourire. Sans se faire prier, il se pencha un peu plus pour saisir les lèvres du musicien des siennes, quelques brèves secondes avant de se détacher et de soutenir son regard de ses yeux clairs.

« Viens t'installer chez moi. Ce n'est pas très grand, mais il y a assez de place pour nous deux. »

Plus qu'une proposition, cela a connotation d'ordre et Kaleb n'imagine pas un seul instant que le musicien refuse de venir chez lui. Tout sera bien plus simple de cette manière, et rien n'oblige Akhira à rendre son propre appartement - au cas où. Kaleb passe une main dans ses cheveux avant de les relâcher et de les laisser tomber sur ses épaules - ils comment à être trop longs à son goût. Il se redresse, va se poster près de la fenêtre, bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux ne quittent en rien les réactions de son vis-à-vis.
Il y a pensé plusieurs jours d'affilés, ne trouvant rien de mieux pour présenter ses excuses à Akhira pour l'autre jour, chez Kyosuke. La dispute a été bien trop loin, dans des propos et des gestes très violents. Kaleb en a l'habitude pourtant cette fois-ci lui a semblé si... différente. Si son téléphone n'aurait pas sonné, il aurait peut-être fait demi-tour pour aller tambouriner à la porte de la salle de bain dans laquelle s'était enfermé Akhira.

« Avant que tu ne répondes, je sais tout ce qui s'est passé l'autre fois, je sais tout ça, mais ne me dis pas non, s'il-te-plaît. »

Un nouveau soupir s'échappe de sa bouche alors qu'il finit par laisser la parole à son camarade allité.
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Ôta Satoshi
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MessageLun 21 Aoû - 22:52 (#)

Bury me
Va-t-en. Si seulement il était capable de lui communiquer ces mots. Il n'avait pas envie de le voir et cette envie se décupla de minutes en minutes. N'avait-il pas honte de venir le voir après le refus dont il le lui avait fait part ? Ne l'avait-il pas assez humilié jusqu'à aujourd'hui ? C'en était assez et, pour l'instant, il n'avait plus envie de le voir. Il préférait supporter sa mère qui piaillait sans cesse quand elle venait le voir que sa présence à lui. Il souhaita donc de tout son cœur de parvenir à lui communiquer ces mots mais c'était plus facile à dire qu'à faire.
D'une certaine manière, Kaleb l'avait toujours intimidé et c'était pour cette raison qu'il n'était parvenu que peu de fois à avoir le dernier mot. En même temps, comment avoir le dernier mot avec une personne avec un caractère bien trempé et qui savait habilement se servir de ses poings ? Il n'avait jamais fait le poids et il ne le ferait pas à l'avenir. Néanmoins, Akhira était doué dans l'art d'insister sur les choses et s'il le fallait, il insisterait pour qu'il lui fiche la paix. Laisse-moi vivre un peu. La tête baissée, il se demanda où puisait la force nécessaire pour lui dire de partir.
Il avait le cœur brisé. Il s'était toujours demandé comment se sentaient les personnes à qui on offrait un refus après une déclaration d'amour. Il avait la réponse et elle faisait mal. Horriblement mal. Il n'avait pas autant souffert même en apprenant que son père trompait sa mère alors il était normal qu'il soit en colère que la cause de ses maux vienne lui rendre visite pour soit disant s'assurer qu'il allait bien. Oui, il allait bien... Sans lui.

Dégage.

Cependant, il savait que même si Kaleb réalisait son souhait aujourd'hui, lui-même reviendrait tôt ou tard vers lui. Ils s'étaient retrouvés par le plus pur des hasards et il était évident qu'ils étaient liés par le fil du destin. Si cela en avait été autrement, Kaleb ne se tiendrait pas près de lui aujourd'hui et ne viendrait pas de lui proposer de venir vivre chez lui.

Plaît-il ?

Akhira ne sut dire ce qui fut le plus choquant. Que Kaleb se rapproche de lui et l'embrasse ou qu'il venait de lui demander de venir s'installer chez lui ? Ses yeux s'agrandirent et des larmes vinrent s'y loger mais dont il se retint avec force qu'elles ne coulent pas sur ses joues. Était-il en train de se moquer de lui ? Il le regarda s'éloigner de lui et continua à l'écouter... Impuissant. Voilà, il l'avait bien dit : Kaleb réussissait toujours aisément à avoir le dernier mot.
Il se redressa et sortit de son lit. Il attrapa sa perfusion et se rapprocha de lui. Le poing serré, il se mit près de lui de sorte à ce qu'il le voit et le regarda avec colère. Il n'avait pas le droit de lui faire ce coup-là après être parti comme un lâche l'autre jour. Cela était incompréhensible. Tenait-il à le garder près de lui de peur que sa poupée favorite ne se casse ? Ou pensait-il peut-être à le séquestrer ? Avec lui, après tout, il était permis de penser à tout.

« Est-ce que..., commença-t-il avant de mordiller sa lèvre inférieure, Est-ce que tu te fiches de moi, Kaleb ?, dit-il alors que sa voix tremblotait, Après ce qui s'est passé... Et tu crois que je vais te croire ? »

Il n'en avait rien à faire que ce soit un ordre ou non, il n'était pas prêt pour aller vivre avec lui. Pas maintenant. Pas après ce qui s'était passé.

« Je ne viendrais pas vivre chez toi, Kaleb, lui répondit-il, Quand je sortirais de l'hôpital, je vais retourner vivre chez mes parents le temps de ma réhabilitation. Après, je retournerais chez moi. »

À passer des journées entières allongé ou assis dans la salle commune, il avait toujours les jambes engourdies quand il se levait. Il avait besoin de marcher un peu alors il en fit part à Kaleb et sortit de la chambre en sachant qu'il le suivrait. Ayant pris son argent avec lui, il en profita pour aller s'acheter un café au distributeur qu'il y avait non loin de lui. À savoir comment allait réagir Kaleb désormais. Il soupira et passa sa main dans ses cheveux.
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Tozawa Artur
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Bury me TIyCqup0/0Bury me 7Fssk4f  (0/0)
MessageVen 8 Sep - 22:39 (#)

Bury me
Il le regarde tituber dans sa direction, levé de son lit en emportant sa perfusion avec lui. Il traîne cet objet, mais c'est comme si le boulet autour de son pied avait finalement pris une forme beaucoup plus concrète. Kaleb lui a proposé de venir vivre chez lui, mais comme à chaque fois avec Akhira il connait très bien la réponse qu'il va lui donner. Et ça va l'énerver. ça va l'énerver comme à chaque fois, il va le menacer, vouloir lui coller une beigne ou deux, tâcher de se retenir (en vain ?) et l'un ou l'autre va partir, sans plus donner de nouvelle aucune à l'autre. C'est ainsi que ça fonctionne, pourquoi pas cette fois ?
Et la réponse ne se fait pas attendre plus longtemps. Le jeune homme à la chevelure argentée décline l'offre proposée, lâchant qu'après tout ce qu'ils ont vécu l'autre jour, enfermés dans l'appartement de Kyosuke, ce n'est pas de cette manière que les morceaux du puzzle vont se reformer. Mais de quelle manière, alors ? Kaleb n'en connait pas d'autres, et Akhira le sait. Pourquoi est-ce qu'il n'accepte pas ? Jusqu'alors, le mécanicien n'a jamais demandé à personne de venir habiter avec lui, dans son appartement. En général, ses conquêtes sont à peine de passage - quant c'est chez lui qu'ils viennent se réfugier. Kaleb grogne alors en serrant ses poings à l'intérieur de ses poches, se retenant de ne pas renvoyer Akhira dans son lit illico. Ce serait si aisé.
Mais il ne le fait pas. Pour une raison qui lui est inconnue, le brun laisse ses poings enfouis dans ses poches, se contentant de porter son regard sur son interlocuteur, ne le quittant pas des yeux sans pourtant n'avoir quoi que ce soit de plus à ajouter dans ses paroles. Il lui a tout dit. Il ne compte pas s'excuser plus qu'il ne l'a déjà fait et si Akhira n'accepte pas de lui pardonner, c'est lui qui aura des regrets et non Kaleb. Kaleb n'a, manifestement, jamais de regrets. Il se pense intouchable, sans la moindre attache envers qui que ce soit, libre de ses mouvements en somme, sauf qu'il apprend de plus en plus que ce n'est pas le cas. Il soupire quand Akhira quitte sa chambre pour s'aventurer dans les couloirs de l'hôpital. Est-ce qu'il a le droit de s'y balader ? Ce ne serait pas la première fois qu'il enfrendrait un règlement...
Quelques minutes plus tard, Kaleb le retrouve près d'une machine à café. A son tour, il enfourne quelques pièces pour obtenir sa boisson qu'il prend dans une main, toujours en conservant le silence à côté du blessé. Il boit une gorgée, trop chaude, qui lui laisse un goût amer dans la bouche.

« Alors comme ça tu comptes retourner chez tes parents ? Je ne sais pas quel choix est le pire entre eux et moi », ironise-t-il en faisant un signe à son camarade pour l'inviter à continuer de marcher en direction d'une sorte de cours intérieure à l'hôpital.

Un simple coin de verdure avec trois ou quatre bancs, une petite mare où barbottent deux canards en plastique, mais qui ravit toujours les pensionnaires de ce type d'établissement qui ne peuvent jamais sortir avant plusieurs longs jours, ou mois. Les deux garçons continuent donc d'avancer, assez tranquillement étant donné que le malade traîne sa perfusion.

« Tu y crois, à cette machine, Akhira ? Vraiment, je veux dire, reprit Kaleb en jetant un regard en coin à son vis-à-vis. C'est un programme débile auquel je n'adhère pas, mais c'est grâce à ça que nous nous sommes revus. »

Il ne sait pas exactement dans quel but il raconte tout ça, dans quelle intention, mais les mots coulent tout seuls de sa bouche. Il a envie de discuter dans ce contexte qui semble complètement décousu de toutes les autres fois où ils ont pu se rencontrer. Peut-être que, finalement, cette petite mare avec ces foutus canards en plastique sont une sorte de thérapie.
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