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 Nice to see you again

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Ôta Satoshi
Ôta Satoshi
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MessageJeu 18 Mai - 14:45 (#)
Nice to see you again
feat Akutagawa KyosukeN'était-il né pour n'être qu'une marionnette ? Que sa marionnette ? Ce soir-là, Kaleb l'avait retrouvé et l'avait forcé à passer du temps avec lui. Bon, il avait été loin de refuser mais Kaleb ne l'avait pas laissé partir quand il l'avait supplié de le lâcher. Pourtant, c'était la première fois qu'il le suppliait de quoi que ce soit et il pensait que Kaleb ferait preuve de bon sens... Et de gentillesse ? Il ne fut pas surpris de le voir user de ses atouts et de le faire craquer. Il était resté, ils avaient couché ensemble et il n'avait pu partir que le jour suivant.
Il s'était senti mal au matin, il avait eu envie de s'arracher le cœur. Il avait longtemps observé Kaleb en train de dormir, ses jambes ramenées contre son torse, sa tête posée sur ses genoux. Il en était venu à se demander pourquoi il n'avait pas su lui résister alors que la réponse était évidente. Il se détestait pour ça. Il était parti ensuite fumer à la fenêtre, assis sur le rebord, et avait regardé le soleil se levait. Il était ensuite parti se rhabiller et était parti, non sans laisser son numéro de téléphone à Kaleb. Il n'avait pas envie de le revoir débouler à la fin de l'un de ses concerts et de le frapper. Il n'avait pas envie qu'il intervienne dans sa vie sans qu'il ne le veuille.
Que pouvait-il faire ? Il savait qu'il profitait autant de la situation que Kaleb et cela allait finir par le rendre complètement fou. Pourquoi avait-il fallu que le destin les lient-ils une nouvelle fois ? Hasard ou coïncidence ? Il ne croyait à rien de tout ça et il avait juste l'impression qu'on essayait de lui faire passer un message. Lequel ? Passer le restant de sa vie sous l'emprise d'un fou furieux ? On sait très bien lequel des deux craquerait le premier.

Depuis, une semaine s'était écoulée et il n'avait pas reçu de coup de fil de la part de Kaleb. Il en profitait et continuait à vivre sa vie pleinement comme il l'avait toujours fait. Aujourd'hui, il avait passé la matinée avec son groupe avant que chacun ne parte de son côté. Il était parti manger dans un petit restaurant à Shibuya et était ensuite allé s'acheter un café au Starbucks le plus proche. Aujourd'hui, comme il faisait beau, c'était une journée idéale à passer dans un parc et le meilleur parc le plus proche était le parc Yoyogi.
Il y partit, écouteurs sur les oreilles, guitare dans le dos, mais s'arrêta net en arrivant en percevant au loin une touffe brune qu'il reconnaîtrait entre mille. Pouvait-il se présenter à lui dans l'état dans lequel il était sans éveiller le moindre soupçon ? Il avait eu beau prendre soin de se guérir des coups de Kaleb, son visage en avait salement pâti et ce n'était pas le maquillage qui parvenait à cacher quoi que ce soit. Il avait été donc obligé de porter un masque pour ne pas que les personnes de son entourage se voient forcer à lui poser la moindre question. Masque qu'il portait également aujourd'hui. Allons, son ami ne se risquerait pas, n'est-ce pas ?
Il reprit son chemin et s'assit à côté de lui. Son ami était en train de dessiner comme à son habitude quand il venait se poser sur l'étendue verte qui s'étendait sous leurs pieds.

« Salut Kyo, dit-il avec un sourire qui pouvait malgré tout se voir au niveau de ses pommettes, Comment est-ce que tu vas ? Ça fait longtemps. »

Kyosuke Akutagawa, ami... Ou plutôt ex petit-ami.
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MessageVen 19 Mai - 0:46 (#)

NICE TO SEE YOU AGAIN
ft. Akhira


A peine venait-il de se lever qu’il savait déjà que sa journée allait être exécrable. Plus qu’une prémonition, cela était un sentiment ; un sentiment diffus, inexplicable, qui le transperçait jusqu’à l’os. La sensation était tout sauf agréable, dérangeante au possible. Cela faisait plusieurs jours que le jeune homme était de mauvais humeur, plus irritable que jamais. Ce phénomène ne s’était pas produit depuis quelque temps, fait qui semblait ne le rendre que davantage violent. Il se sentait pris par cette insupportable impression de vide, une inappétence pour toutes choses. Travailler devenait insupportable, parler avec ses collègues et élèves relevait de l’exploit. S’il l’avait pu, certainement se serait il enfermé plusieurs jours durant sans voir la moindre personne. La vie en société ne lui convenait pas le moins du monde, et c’était bien dans ces moments qu’il en prenait cruellement conscience.
En sortant du lit, il alla directement sous la douche pour se réveiller complètement et se remettre d’aplomb, la tête encore légèrement nauséeuse. Jusqu’à quel point avait-il bu au cours de la veille ? Les souvenirs étaient encore confus, il ne se souvenait même plus s’être endormi. Kyosuke laissa échapper un faible soupir alors qu’il laissa l’eau couler sur son visage glabre. Il se demandait bien ce qui le poussait encore à tenir debout. Objectivement parlant, il fallait bien avouer que ses journées étaient tout simplement déprimantes et que ses soirées ne rattrapaient pas la chose. Depuis plusieurs années, son quotidien se constituait exclusivement du sexe, de l’alcool, du travail et du dessin. Rien de bien enrichissant. Et il venait à penser –emporté dans une spirale négative- que cela ne pourrait durer éternellement. Que cela soit son corps ou son esprit, l’un des deux viendrait à craquer sous un tel mode de vie.

Comme attendu, la matinée avait frôlé la limite du supportable. Qu’il lui était difficile –si ce n’était impossible- de garder son sang froid lorsqu’il dispensait des cours à des étudiants qui lui paraissaient tout sauf intéressés... C’était précisément dans ce genre de moment qu’il se demandait pourquoi il avait décidé de faire un tel métier. Peut-être aurait-il été préférable de se consacrer totalement à une carrière d’artiste quand bien même il savait cela d’une extrême précarité : au moins n’aurait-il pas eu à fréquenter tout ce monde qui l’horripilait. De la sorte, lorsqu’il eut fini de travailler en début d’après midi –il y avait malgré tout du bon à être fonctionnaire- il décida d’aller se détendre quelques instants dans le parc qui se trouvait non loin de la faculté. A cette heure, l’endroit n’était pas encore trop bondé, ce qui était loin de lui déplaire. Sacoche en cuir sous le bras, il s’installa à l’ombre d’un arbre pour sortir son grand carnet de dessins et ses fusains. Le temps était particulièrement agréable et, sous les feuillages qui filtraient la lumière, Kyosuke ne souffrait pas de la chaleur. Ses doigts parcoururent doucement la feuille, caressant son grain d’un air rêveur. S’abandonner au dessin était une façon d’échapper à la réalité. Il n’avait pas à réfléchir mais seulement se laisser emporter –bercer- par l’aspiration qui le prenait. Les formes du paysage ne tardèrent pas à apparaitre sur sa feuille vierge, représentant peu à peu la scène qu’il avait sous les yeux dans un camaïeu de noir et de blanc, ponctué par de vifs contrastes. Le jeune homme semblait représenter la réalité de la façon dont il la voyait : monochrome, avec une finesse de trait qui détonnait par opposition à la dureté de ses ombres. Il avait une préférence pour dessiner les visages et les corps, plus poignants et expressifs que les simples paysages. Cependant, cela faisait depuis un bon moment qu’il n’avait pas trouvé de modèle digne de ce nom.
Totalement concentré sur ce qu’il était en train de faire, il ne réalisa même pas que quelqu’un venait s’asseoir à ses côtés. Mais lorsqu’il entendit une voix familière l’interpeller par son surnom, il tourna finalement la tête pour tomber nez à nez avec une connaissance. Enfin. Le jeune homme en question était plus qu’une simple connaissance. « Oh, Akhira ... » laissa-t-il échapper, un peu surpris. Il avait presque eu du mal à le reconnaître, avec le masque qui dissimulait le bas de son visage. Posant son calepin à ses côtés, il se tourna davantage vers lui, passant une main lasse dans ses cheveux bruns. « Ça peut aller » répondit-il sur un ton moins enthousiaste qu’il ne l’aurait voulu. Ses yeux sombres se posèrent dans ceux de son interlocuteur, le détaillant avec attention ; il semblait...un peu étrange. « Ça faisait un petit moment, oui. Je n’aurais jamais cru te rencontrer ici » Il eut un petit sourire. A quand remontait leur dernière rencontre, déjà ? Il le regarda encore puis fronça sensiblement les sourcils. « Et toi ? Tu es malade ? » demanda-t-il en désignant d’un coup de tête le masque qu’il portait. Il fallait dire qu’il trouvait cela particulièrement dommage ; Akhira avait les traits d’une finesse peu commune, après tout.


Ôta Satoshi
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Nice to see you again TIyCqup0/0Nice to see you again 7Fssk4f  (0/0)
MessageMar 30 Mai - 15:57 (#)
Nice to see you again
feat Akutagawa KyosukeIl se souvenait de leur rencontre car elle était similaire en tout point à celle-ci. Il s'était assis à côté de lui un beau jour de Printemps et lui avait dit qu'il était fasciné par la façon dont il dessinait. Kyosuke l'avait regardé, étonné, puis l'avait remercié avant de lui dire qu'il aimait dessiner les belles choses. Ayant compris le sous-entendu et flatté, Akhira l'avait remercié à son tour et avait senti aussitôt que le feeling passait. Ils avaient longtemps discuté sur cette pelouse avant de se décider à aller boire un coup. La suite paraissait évidente.
Par contre, il ne se souvenait plus s'ils s'étaient mis naturellement à sortir ensemble ou si l'un des deux avait fait le premier pas. Mais leur relation n'était pas comme celle des autres. Déjà, parce qu'ils vivaient dans un pays accroché à ses anciennes traditions, puis parce qu'ils étaient deux personnes à l'esprit trop complexe. Leur relation avait plus tourné autour du sexe qu'autre chose bien qu'il y eut quelques sorties typiquement faites pour les couples. Ils avaient essayé même si aucun des deux n'avait fini par avoir des sentiments l'un pour l'autre.
Ce fut Kyosuke qui rompit et cela n'affecta pas Akhira. Peut-être parce que son cœur était déjà pris depuis trop d'années. Pourtant, il s'était dit qu'en sortant avec quelqu'un cela changerait et qu'il oublierait ses sentiments. Sauf que cela ne pouvait être aussi facile et sa vie redevint subitement celle qu'elle était auparavant, mais avec une personne en moins.

Avec Kyosuke, ils étaient restés amis et s'étaient revus peut-être presque cinq ou six fois depuis. Cela leur avait paru étrange de se revoir la première fois sans à avoir à se prouver qu'ils sortaient ensemble et qu'ils avaient des obligations à remplir l'un envers l'autre. Ils n'avaient jamais été réellement des amis et ils se demandaient s'ils  pouvaient l'être. Ou du moins Akhira se demandait s'il pouvait l'être.
Kyosuke était quelqu'un d'assez spécial même s'il l'était autant que lui. C'était ce qui lui avait plu aux premiers abords avant qu'ils ne se rendent compte que cela ne lui correspondait pas. Il avait besoin de plus, il avait besoin de quelque chose qui ressorte au mieux sa personnalité détestable. Pourtant, Kyosuke avait tout pour plaire et c'était dommage. C'était même dommage que cette personne qui lui avait fait tant de mal ait pu le briser.
Akhira était plus ou moins au courant qu'il avait eu une liaison avec un homme et que cela s'était mal terminé. Kyosuke était encore amoureux de cet homme et cela s'était toujours lu dans son regard. Et, dans le sien, avait-il pu y lire quoi que ce soit ? Cela l'effrayait encore aujourd'hui qu'il ait pu découvrir une vérité insoupçonnée dans son regard lorsqu'ils sortaient ensemble.

Et aujourd'hui, était-il encore effrayé par cela ?

La surprise avait fait son effet. Il se mit à sourire et ne fut pas surpris de le voir aussi fatigué que la dernière fois qu'il l'avait vu. Kyosuke vivait dans la décadence et cela n'était pas près de s'arrêter. Lui aussi vivait dans la décadence mais à un certain degré. Mais, qu'en serait-il maintenant que son destin était à jamais lié à celui de Kaleb ? Il aurait aimé que cela soit aussi simple.

« Je vais bien, dit-il, Je ne suis pas malade. J'ai juste dû refaire face au passé. »

Il regarda droit devant lui avant d'attraper une branche qui traînait par là et de s'amuser avec. Kaleb était son passé, puis, son présent et probablement son futur. Il le lui avait dit : « Je ne te laisserais pas t'échapper une nouvelle fois. ». Cela l'effrayait car il aimait vivre au jour le jour et ne pas à avoir se soucier du futur. Désormais, il devrait s'en soucier chaque jour à chaque minute qui s’égrainera devant lui. Si seulement ses parents ne l'avaient pas inscrit dans cette machine, si seulement on ne l'avait pas associé à Kaleb... Peut-être aurait-il pu fuir le seul bonheur sombre qu'on puisse lui offrir.

« Mes parents m'ont inscrit à la machine, souffla-t-il, Je suis enchaîné comme un chien. »

Il était manipulé depuis le début. Tout était orchestré, ce ne pouvait être autrement. Il était un chien, une marionnette, peu importe, et on lui disait quoi faire, quoi accepter, pour qu'il puisse se rendre compte au final qu'il était loin d'avoir la main mise sur sa propre vie. Ce ne pouvait être aussi facile et il le comprenait de mieux en mieux au fur et à mesure que les jours passaient.
Il reporta son attention sur Kyosuke et se remit à sourire, mais peut-être plus tristement qu'auparavant. Il se mit à rire doucement et enleva une feuille qui s'était posé sur ses cheveux bruns. Il aurait aimé être aussi libre qu'il pouvait le clamer et rendre heureux des personnes qui le méritaient comme Kyosuke. Son regard ancré au sien, il se surprit à penser à l'ancien temps alors que l'image de Kaleb endormi après leur soirée passés ensemble revint l'attaquer aussitôt après.

« Et toi, Kyo, que t'arrive-t-il ? Tu devrais plus dormir la nuit, tu n'as pas très bonne mine. »
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MessageJeu 1 Juin - 17:17 (#)

NICE TO SEE YOU AGAIN
ft. Akhira


Tomber sur lui, aujourd’hui, était bien étrange. Preuve de quoi, même dans la ville la plus peuplée du monde, on pouvait toujours tomber sur un ex au coin d’une rue –ou à l’ombre d’un arbre. Cette situation faisait étrangement écho à celle qui, un certain temps en arrière, les avaient amené à se rencontrer. Coïncidence. Kyosuke se souvenait avoir levé les yeux vers lui et s’en retrouver subjugué. Akhira était beau comme peu de personne : certainement avait-il trouvé en lui une muse. C’était, au premier abord, ce qui l’avait poussé à se rapprocher de lui. Et, les événements s’enchaînant, ils avaient fini par se mettre ensemble. A l’époque, il s’était convaincu qu’il s’agissait d’une bonne chose. Mais, les mois s’écoulant, il avait réalisé que cela n’était pas le cas.
Il le regarda un instant par dessous ses longs cils, la tête penchée comme dans une attitude de réflexion. Il se demandait bien pourquoi il n’était pas parvenu à l’aimer. Il avait essayé, pourtant. Ils avaient essayé. D’une certaine façon, ils étaient quelque peu similaires ; des artistes, des êtres animés par leur passion. Il se sentait proche de lui sur certains points. Et, il fallait dire que, physiquement, il les avait toujours senti compatibles. C’était peut-être même à cause de cela qu’ils n’étaient parvenu à devenir un véritable couple. Bien plus que de sortir et partager des moments ensemble, leur relation étai basée sur le sexe. Combien de fois l’avait-il secrètement dessiné lorsqu’il dormait dans son lit, le corps à peine recouvert par les draps ? Aujourd’hui encore, il lui restait un calepin rempli de portraits d’Akhira. Il avait eu la décence de le ranger depuis leur séparation mais il ne s’était toujours pas décidé à le lui donner ; peut-être finirait-il par le faire un jour.
Et puis, après quelques mois, il avait bien du se confronter à la réalité : il ne l’aimait pas. Pas de cette façon, du moins. Il n’était parvenu à l’aimer, pour la simple et bonne raison qu’il n’avait jamais vraiment su oublier Tôru. Parce qu’il en était incapable. Plus que dans son âme, ce souvenir était gravé dans sa chair. Et, il avait beau faire de son mieux, la balafre demeurait indélébile. Ainsi, il avait compris que monopoliser le jeune homme ne servait à rien. Il méritait mieux que lui : pour le peu de temps où ils étaient restés ensemble, Kyosuke n’était même pas parvenu à lui rester fidèle. C’était plus fort que lui, les bras d’une seule personne n’étaient pas suffisants pour le soulager de sa peine. Il avait donc décider de rompre avec lui. Et, sans surprise, cela n’avait pas affecté Akhira. Il l’avait toujours su, au fond, que lui non plus ne l’aimait pas. Cela se lisait dans son comportement, parfois dans son regard. Kyosuke avait vaguement imaginé, à l’époque, que lui aussi pensait à quelqu’un d’autre lorsqu’il l’embrassait.
Leur attitude avait été par excellence celle des humains : ils avaient eu beau savoir que cela ne marcherait jamais, ils avaient quand même essayé. Néanmoins, Kyosuke ne regrettait rien. Il avait malgré tout apprécié le temps passé avec lui.
La voix du jeune homme le ramena à la réalité. Il battit plusieurs fois des cils avant de froncer sensiblement les sourcils. Le passé ? Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir bien dire ? « Je me demande quel genre de passé pourrait bien t’amener à cacher ton visage de la sorte ... » commenta-t-il, dubitatif. Il se refusait de lui poser davantage de question. Akhira ne semblait pas forcément vouloir en parler, et il avait la décence de respecter cela. La suite des paroles de son interlocuteur le figèrent sur place, si bien qu’il ne sut quoi dire sur le coup. Lui, inscrit dans cette foutue machine ? Qu’avait-il bien fait pour mériter ça ? Pour Kyosuke, cela sonnait comme une punition. Pour être enchaîné, il l’était réellement, oui. « C’est totalement injuste. Je suis désolé pour toi, Akhira ... » répondit-il finalement avec sincérité. Le professeur n’avait pas mieux à lui dire, incapable de lui faire voir les choses sous un angle positif. Ce fameux projet lui était une aberration.
Il ne put totalement percevoir l’expression de son interlocuteur derrière son masque, mais le peu qu’il aperçut lui parut bien triste. N’y avait-il réellement que cette histoire de machine qui le tracassait ? Il se le demandait sincèrement. Néanmoins, il resta silencieux. Akhira eut un léger rire alors qu’il lui enlevait une feuille des cheveux avec douceur. Son regard croisa le sien et, l’espace d’un instant, il eut l’impression de retourner en arrière, au temps où ils étaient encore un « couple ». Etrange sensation. Parfois, lorsqu’il y pensait, le jeune homme venait à lui manquer. Même si ce n’était pas de l’amour, il subsistait une affection particulière à son égard.
A sa question, il ne put s’empêcher de rire. Il s’allongea totalement sur l’herbe, sourire fiché au coin des lèvres, avant de s’étirer d’une manière féline. « Ce n’est pas de ma faute si on ne me laisse pas dormir la nuit ~ » plaisanta-t-il sur un ton rempli de sous-entendus. Il riait à moitié, cependant. En effet, il était incapable de trouver le sommeil si ce n’était qu’après une partie de jambes en l’air ou une sévère cuite. C’était tout simplement pitoyable. Il passa un bras sur ses yeux,  las. « La vie me fatigue, en ce moment » dit-il simplement après un long soupir.


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MessageMer 28 Juin - 23:24 (#)
Nice to see you again
feat Akutagawa KyosukeAu fond, il avait dû tomber amoureux de Kaleb dès le premier regard. Il se souvenait que vaguement de leur première rencontre, ils n'avaient que cinq et six ans à l'époque. Sa mère aimait lui raconter qu'il s'était caché derrière elle et qu'il lui avait dit qu'il ne l'aimait pas. Sa mère en avait ri et lui avait rappelé qu'on ne pouvait pas ne pas aimer quelqu'un sans chercher à le connaître. Renfrogné, il avait mis un long moment avant de se décider à aller jouer avec Kaleb. Cela remontait à si loin.

Il se mit à sourire en entendant les paroles de Kyosuke. Un sombre passé, aurait-il souhaité lui répondre. Il se contenta de rester silencieux et, songeur, de regarder les alentours. Kaleb et lui, c'était à vie. Il aurait dû le savoir dès le début, ils étaient liés par le fil rouge du destin. Ils ne pourraient pas échapper l'un à l'autre quoiqu'ils fassent, quoiqu'ils disent. C'était frustrant pour Akhira, lui qui ne voulait en aucun cas terminer sa vie auprès de l'être qu'était Kaleb.
Pourtant, ils étaient pareils. Ils aimaient la destruction et ce qu'elle engendrait. Ils aimaient passer du temps ensemble juste soit pour se frapper, soit pour s'assommer à coups de mots tranchants. Mais, que se passerait-il s'ils s'entendaient le temps d'une soirée ? Ils feraient des ravages et cela serait fort amusant. Akhira n'imaginait même pas le nombre de cœurs qu'ils seraient capables de briser à deux et cela l'excitait du plus profond de son être. Mais, encore fallait-il qu'ils puissent s'entendre et ça, c'était plus facile à dire qu'à faire. Pourquoi se détestaient-ils autant ?
Et il ne savait même ce qui était le pire. Être inscrit dans cette machine avec l'homme qui faisait chavirer son cœur ou retrouver ce même homme qui ne le laisserait plus s'échapper ? Il ne devait plus faire un pas de travers s'il ne souhaitait pas s'attirer les foudres de cet homme mais, et si c'était au contraire quelque chose qu'il souhaitait du plus profond de son cœur ? Pourquoi ? Peut-être pour lui faire du mal autant que lui pouvait lui faire du mal.

Il étira ses jambes et ses bras et reporta son attention sur Kyosuke. Non, même si Kyosuke était ce qu'il était et quelqu'un de très beau, personne n'était capable d'égaler Kaleb à ses yeux. Il lui répondit enfin.

« Tu n'as pas à être désolé. C'est moi qui suis trop naïf. »

Réponse évasive et, ce n'était pourtant pas voulu. Mais Kyosuke lui parut aussi triste que lui à dire que la vie me fatiguait. Ce n'était pas la première fois qu'il prononçait ses mots devant lui mais cela était toujours aussi poignant. Il s'installa à califourchon sur lui et entreprit de se mettre au-dessus de lui pour capter son regard. Quand ce fut fait, il baissa son masque sur son menton, montrant à moitié son visage meurtri, et lui sourit. Il passa une main sur sa joue et colla son front au sien en fermant les yeux.

« S'il y en a bien un qui devrait être désolé, c'est moi, murmura-t-il, J'aurais tellement voulu refaire naître une flamme dans ton cœur. »

Puis, il rouvrit les yeux et se réinstalla à califourchon sur lui. Il fouilla dans son sac et s'alluma une cigarette. Il fuma et resta ainsi assis sur lui. Cela ne dérangeait ni l'un ni l'autre alors il ne voit pas pourquoi il se priverait d'être assis plus confortablement sur son ami. Sa cigarette entre ses doigts fins, il observa un instant un couple avec deux enfants au loin et songea à la dernière sortie faite avec Kaleb et cette fillette, Meiko. Quel sot il avait fait en allant à cette sortie de la Ishikawa Corporation.
Une bourrasque le surprit et il faillit en perdre son chapeau. Heureusement que Kyosuke était là car il s'était redressé et avait retenu son chapeau sur sa tête. Il le regarda et s'appuya sur sa main en lui souriant comme l'une des premières fois où il lui avait souri : sauvagement.
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MessageLun 3 Juil - 23:46 (#)

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ft. Akhira


Akhira semblait pensif. Il aurait aimé lui demander ce à quoi il pouvait bien penser, mais il avait la sensation que cela ne lui était pas permis. Qu’étaient-ils, à présent ? Des amis ? Peut-être pas. Il était incapable de le dire. Tout était..compliqué. Bien trop compliqué pour lui. Contrairement à certaines personnes qu’il avait pu fréquenter, il subsistait encore en lui une affection particulière pour le musicien. Mais cela ne faisaient pas d’eux de véritables amis. Tout comme ils n’avaient jamais été un véritable couple.
La réponse d’Akhira lui fit lever les yeux vers lui. Kyosuke se demanda tout ce que pouvait impliquer cette phrase. Le ton avait beau être léger, évasif, il devinait malgré tout que quelque chose de plus profond se cachait derrière. Que voulait-il dire, lorsqu’il parlait de naïveté ? Encore une fois, il se retint de poser la question. Quel droit avait-il pour s’immiscer de la sorte dans sa vie ? ...quel poids avait-il ? Son regard se perdit un instant dans le vide. Il ne savait même pas quoi dire. Il n’avait pas les mots. Il ne les avait jamais eu, après tout. Néanmoins, ses yeux sombres rencontrèrent soudainement ceux du jeune homme qui venait de se poster au dessus de lui. Avant même de pouvoir être surpris, il se mit à froncer les sourcils, contemplant son visage meurtri. Que s’était-il passé ?... Akhira qui avait un si beau visage...qui donc avait pu faire une telle atrocité ? Il s’apprêtait à le presser de question, mais son vis-à-vis se pencha vers lui puis poser un instant son front contre le sien, touchant doucement sa joue. Son murmure lui noua soudainement la gorge. Pourquoi était-ce lui qui devait être désolé ?... Dans l’histoire, il savait parfaitement qu’il était le seul à blâmer. C’était simplement lui qui n’était pas parvenu à oublier. Cela faisait des années, et pourtant... Et pourtant, cela faisait encore si mal. Un mal de chien. Tous ses souvenirs, toute sa douleur...il n’était parvenu à les effacer. Et Dieu seul sait à quel point il l’avait voulu. Il avait véritablement voulu aimer Akhira. Un moment, il s’était même permis de penser qu’il y parviendrait. Il était si beau, talentueux et, de surcroît, l’avait soutenu au mieux. Mais les choses n’étaient malheureusement pas si faciles. Le monde n’était pas si doux. Et les sentiments, ces choses insupportables, fragiles et capricieuses, pour la simple et misérable raison qu’elles étaient humaines, il n’était parvenu à les contrôler. C’était injuste. Il n’en pouvait plus. Plus les années s’accumulaient et plus il venait à se dire que cela ne pouvait plus continuer de la sorte. Il se détestait. Se méprisait. Car il n’était pas parvenu à avancer d’un seul centimètre depuis tout ce temps. Et si les plaies dans son dos étaient parvenues à cicatriser, ce n’était pas le cas pour la blessure interne qu’il avait reçu. Elle ne faisait que saigner ; et saigner encore.
Il le regarda avec tristesse. « Ne dis pas ça, Akhira. Depuis le début, je n’ai jamais réussi à progresser .. » Ce n’était certainement pas la faute du jeune homme, mais bien de lui-même. Il restait amoureux d’un fantôme, de quelqu’un qui n’existait certainement plus. Ou du moins juste dans ses souvenirs. Quelle ironie. Un pauvre sourire étira ses lèvres alors qu’Akhira allumait calmement une cigarette sans pour autant changer de position, se maintenant assis à califourchon sur lui. Clairement, il n’était pas gêné. Mais cela avait le don de le faire rire. Pourquoi pas, après tout. L’un tout aussi bien que l’autre se moquait de ce qu’aurait pu en dire les gens. Cela faisait depuis un petit moment qu’il se fichait de la morale et des codes. Ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient, pas vrai ?
Une bourrasque se mit à souffler et Kyosuke maintenu le chapeau du musicien presque par réflexe. Au sourire que celui-ci lui offrit, il ne put s’empêcher de le contempler avec un peu plus d’intensité. Akhira avait toujours été une exception. Il avait beau ne pas être son type habituel, il ne pouvait s’empêcher d’être malgré tout irrésistiblement attiré par lui. S’il n’avait pas été capable de l’aimer, il aurait été faux de dire qu’il ne l’avait jamais désiré. Au contraire. Sa main descendit son visage, caressant sa joue blessée du bout des doigts. « ...qui t’a fait ça ?... » demanda-t-il après un long silence, ses prunelles obscures revenant vers les siennes une nouvelle fois. Dans son esprit, cela sonnait presque comme un crime. Personne n’était autorisé à tant le malmener. Cette réflexion intérieure le fit presque rire : mais qui était-il pour penser cela ? Son petit-ami ?
Il s’approcha un peu plus de lui, venant poser un instant ses lèvres sur sa joue, y déposant un faible baiser. Forcément, il avait envie de le toucher. C’était inévitable. Tout avait beau être fini, il subsistait pourtant des bribes de tendresse et d’attirance qu’il avait à son égard. Sa main libre vint se poser sur sa taille alors qu’il soupirait un instant. « Tu me manques, tu sais... » C’était ridicule. Il le savait. Qu’espérait-il en disant cela ? Franchement, il ne le savait pas lui-même. Mais c’était bien la vérité. Il se sentait si seul, si vide. Et la présence d’Akhira lui avait malgré tout apporté un réconfort qu’il cherchait encore.


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MessageVen 11 Aoû - 15:46 (#)
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feat Akutagawa KyosukeEn y repensant, son père était tombé amoureux une deuxième fois. Il avait eu deux enfants avec une première femme avant de s'en tourner vers une autre. Il n'avait pas compris pourquoi il n'avait pas quitté sa mère pour partir avec cette femme qui lui permettait d'avoir encore la tête hors de l'eau. S'il en aimait une autre, il paraissait plus logique qu'il quitte son épouse. Pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Il avait voulu le lui demander une fois mais il s'était dit qu'il se heurterait à un mur comme le jour où il l'avait découvert avec cette autre femme.
À partir de quel instant l'amour de son père envers sa mère s'était-il terni ? Depuis quand jouaient-ils la comédie ? Mensonge. Depuis le début, ils n'avaient fait que mentir, cela ne pouvait être que cela. Néanmoins, dans le cas où son père avait juste fini par tomber amoureux d'une autre femme, il s'était dit que lui aussi serait capable de tomber amoureux d'une autre femme ou d'un autre homme. Après tout, dans la société nippone, l'amour homosexuel était très mal vu et restait un tabou pour énormément de monde. Alors, cela serait mieux pour lui de se trouver une femme. Encore fallait-il que les femmes l'intéressent... Mais elles étaient si superficielles.
Aussi étonnant soit-il, ce fut donc avec Kyosuke qu'il tenta d'oublier ses sentiments envers Kaleb. Ils ne s'étaient pas vus depuis des années quand il fit la rencontre de Kyosuke mais il ne se passait pas une journée sans qu'il ne pense à lui bien qu'il soit surchargé de travail. Avec Kyosuke, il passa à une nouvelle expérience mais qui fut un échec total depuis le début. Là aussi, il se demanda pourquoi et il en vint à se dire qu'il était lui aussi un mensonge.

Les paroles de Kyosuke le firent doucement rire d'amertume.

« Je suis sûr que tu te trompes, lui dit-il pour toutes réponses, Tu y verras plus clair bientôt. », sourit-il.

Ils formaient une jolie paire tous les deux, ça, c'était le cas de le dire. Ils étaient tous les deux, là, à se lamenter de n'avoir pas réussi à ressentir ne serait-ce qu'un sentiment l'un pour l'autre. L'erreur était-elle humaine ? Allez savoir. En tout cas, ils n'y pouvaient rien ni l'un ni l'autre s'ils étaient juste humains et qu'ils aimaient tous les deux profondément quelqu'un hors de leur portée.
Il voyait bien que Kyosuke était triste pour lui mais lui l'était autant pour lui. Il n'aimait pas qu'il le regarde avec ses yeux dans lesquels il lisait de la souffrance pour celle qu'avait pu lui infliger Kaleb sur son propre corps. Ce n'est rien. L'était-ce ? Il n'avait pas à s'inquiéter car il avait toujours su gérer les choses. Pourquoi cela dégénérerait-il un jour ? Il était loin de savoir qu'il n'était pas au bout de ses attentes.
La question qu'il redoutait arriva et il ne put la contourner. Pas avec Kyosuke. Il voulut mordiller sa lèvre inférieure mais il se ferait plus mal qu'il n'avait déjà aussi mal. Kaleb avait toujours cogné fort mais il était loin de l'avoir loupé pour le coup. Il regarda ailleurs et répondit vaguement :

« Le passé. »

Oui, c'était le passé. Le passé qui était devenu le présent, mais serait-il le futur ?
Mais ce n'était pas le plus important pour l'instant. Kyosuke venait de lui communiquer qu'il lui manquait alors le reste n'avait plus d'importance. Il reporta son attention sur lui et lui sourit. Lui aussi il lui manquait. Malgré tout, ils avaient passé de bons moments même s'ils n'avaient été qu'éphémères. Il se pencha vers lui et l'embrassa. Il s'accrocha fermement à son t-shirt comme s'il avait peur qu'il ne s'échappe alors qu'il était aujourd'hui le seul réconfort qu'il ait trouvé.
Et Kaleb ? Devrait-il s'en soucier ? Mais... Se serait-il soucié de lui, lui, dans les bras d'une autre personne ? Certainement pas. Kaleb aurait le droit de faire ce qu'il souhaitait, et pas lui ? Cela était injuste. Puis... Ne serait-ce pas là une bonne façon de le faire réagir ? De lui prouver qu'il ne lui appartenait pas et qu'ils avaient beau être couplés via cette organisation, cela ne changeait rien.
Le baiser prit fin et il se détacha de Kyosuke pour se redresser. Il s'étira tout le long de son corps, attrapa son sac et regarda son ami.

« Tu viens manger un bout à la maison ? »

Bien sûr, cela était aussi une invitation à passer toute la soirée avec lui. Pourquoi s'arrêteraient-ils à un simple baiser ? Le trajet jusque chez lui fut rapide et, seuls dans l'ascenseur les menant à l'étage où il vivait, il put l'attraper par le col pour lui un second baiser.
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